dimanche 7 décembre 2014

Phill Niblock-29 Novembre Centre Pompidou (avec Kasper T. Toeplitz et Deborah Walker)-The Movement of People Working



Niblock est un des minimalistes de la « grande époque » des années 70. Venant de l’art plastique, fasciné par le mouvement permanent, réduisant comme Reich et ses copains la composition musicale à des processus, il demande au musicien de jouer telle hauteur, telle autre, calculant les harmoniques qui seront produites à fort volume de la conjonction de ces différentes fréquences. Il laisse le reste à l’acoustique de la salle, à l’emplacement du spectateur et évidemment à sa subjectivité, et c’est là où ça devient intéressant. C’est impossible de raconter une œuvre de Niblock, personne n’y percevra les mêmes choses, il n’y a pas de narration, de mélodie, de rythme… C’est de la musique absolument « non manipulatrice »[1].
Je la connaissais donc assez bien, ayant même fait une petite analyse d’une pièce assez ancienne pour mon mémoire, A Trombone Piece. Mais à mon grand regret,  ma situation d’écoute a toujours été un peu parcellaire, devant écouter ses oeuvres sur mes pauvres enceintes pas trop fort, voire pire, au casque, ce qui est à l’encontre de ce que veut Niblock. Je me sentais toujours un peu traître, et à l’annonce du concert, je savais que j’allais enfin voir LE Niblock avec son système de diffusion et ses films.
Donc. J’arrive à Pompidou, grande salle du bas, j’entre sans faire de mondanités (j’avoue j’ai regardé la faune assez vite : hipster, art contemporain, hipster, art conteporain, hipster, hipster, un ou deux babos égarés qui ont du se croire à un concert de Sunn O))) et qui ne sont pas restés très longtemps… ). Niblock est déjà sur scène, derrière ses Macs, et de l’autre côté, Toeplitz sa basse dans les mains. Les films de Movement of People Working tournent déjà simultanément sur trois énormes écrans. Je m’assieds bien au centre. Les lumières s’éteignent. Je souris bêtement. Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin. Mes mains se crispent sur les accoudoirs.

Le volume élevé est quelque chose de primordial chez Niblock, pour mettre en valeur toutes les harmoniques aigües qui jaillissent des notes jouées, un peu comme des nuages qui nous entourent, et qu’avec le temps on apprécie de mieux en mieux. Les compositions sont très différentes les unes des autres. Certaines sont pour violon, violoncelle, ou basse électrique pour la première pièce. Les interprètes Kasper T.Toeplitz et Deborah Walker ne joueront en direct que trois fois, une fois chacun en début de concert et tous les deux en final au violoncelle. Les timbres sont déjà très différents, certains plus riches que d’autres en harmoniques. Certaines pièces étaient plus longues, certaines avaient une forme plus nette se densifiant au fur et à mesure avant de se relâcher progressivement, d’autres soutenant la tension de façon  très insistante. Certaines pièces jouaient énormément sur les aigus, une particulièrement, qui a fait fuir quelques personnes, était très stridente dès le début, tandis que d’autres étaient très « resserrées » dans leur spectre de hauteurs, et d’autres encore étaient dans un registre grave, pauvre en harmoniques aigües qui ne faisaient qu’ « enrober » le bloc de bourdons, contrairement à des pièces qui étaient de véritables cathédrales, où on ne savait pus quel bourdon suivre.
Les films de Niblock Movement of People Working (visibles en partie ici http://www.ubu.com/film/niblock_movement.html), sont le résultat d’un immense travail de recherche depuis les années 70 jusqu’à 2010. Des heures d’images de travailleurs de pays surtout étrangers, africains, sud-américains, indiens, japonais, suédois, travaillant de leurs mains ou de leurs outils, potiers, bouchers, tisserands, pêcheurs, marins… Des plans très larges (des magnifiques vues sur des grandes étendues parfois, des déserts ou une barque sur un fleuve par exemple) ou des plans resserrés sur les mains des travailleurs. Au delà de l’aspect de documentaire, Niblock donne à voir aussi des gammes de couleurs très variées allant d’une surexposition noir et blanc à des couleurs très douces. Les métiers aussi sont montrés dans leur diversité, de l’industrie ou de l’artisanat, polluant ou non, cruel ou respectueux envers la nature, et aucun parti-pris ne semble avoir été fait de ce côté-là. Avec le temps, on se prend aussi à ne plus regarder en détail, mais à se laisser porter par les mouvements[2].

L’évènement durait trois heures, ce qui peut être handicapant pour certains dans la salle qui semblaient avoir une vie trépidante à partir de 21h, mais pour moi c’était exactement ce qu’il fallait pour que je m’adapte, que je trouve un rythme d’écoute. En effet, le plus dur, comme vous l’aurez compris, était de se concentrer, de rester tranquille, car ces saloperies de manifestation de ton égo que sont les pensées un peu égoïstes du style « ah je dois pas oublier de sortir la poubelle en rentrant », qui tuent ton concert, vont FORCEMENT arriver, ne nous le cachons pas. En contrôlant un peu plus sa respiration, comme en méditation, on arrive à avoir plus de recul et être plus actif dans l’écoute, à savoir choisir ce qu’on va suivre, se frayer un chemin dans ces labyrinthes d’ondes.

Mais l’effort vaut le coup, tant Niblock nous donne à entendre des œuvres riches, physiques, impressionnantes, toujours radicales et exigeantes, surtout à notre époque où on tente encore plus de rentabiliser notre temps, de le meubler, le remplir ras la gueule sans plus prendre le temps de réfléchir, respirer, s’ennuyer même. Les vibrations étaient parfois si fortes qu’elles faisaient trembler les murs, les fauteuils et même mon crâne. A un moment, c’était tellement puissant que je n’espérais qu’une chose, que ma carcasse explose en morceaux sous la pression, que tout mon être s’échappe et devienne une onde sinusoïdale pour rejoindre les autres…



Les petits bonus assez drôles : Niblock qui prend en photo ses musiciens en train de jouer en douce. Tom Johnson qui interpelle son vieil ami et descend le voir sur scène après le concert.
Quelques légers défauts, malgré tout : Toeplitz, sur sa basse, a fait entendre un léger « clic » au milieu d’un bourdon, et celui-ci ayant été joué en boucle quelques temps, on y a eu droit plusieurs fois… Un autre problème lié à mon avis à l’équipe technique du Centre, réglé au bout d’un moment, était l’écran central qui est devenu très sombre en milieu de concert.





[1] Je vous renvoie d’ailleurs à l’article de Tom Johnson « Shredding the climax carrot » dans son recueil The Voice of New Music, disponible librement ici en pdf :http://tvonm.editions75.com/
[2] Cet objectif semble très clair, trois écrans postant simultanément trois films différents non synchronisés les uns aux autres ou à la musique…

dimanche 9 novembre 2014

Une interview avec Marc Baron (Octobre 2014)

Amené début Octobre par un ami à une soirée Little Festival organisé à Tours à la Chapelle Sainte-Anne, (notamment pour voir Eric Brochard de l’Arfi, que nous connaissons depuis la résidence qu’ont fait le collectif Lyonnais à l’Université François Rabelais en 2013), je vis de superbes concerts, mais s’il y en a un qui m’a dérouté, c’est bien celui de Marc Baron. Je connaissais très peu son univers, juste quelques bribes en discutant avec des gens dans la salle (le passage du saxophone à l’électroacoustique, de l’improvisation libre à une pratique très contrôlée…). mais ressortit impressionné. L’artiste, en guise de présentation, précisa que le volume sera très fort, et que les gens qui pourraient être indisposés (enfants, personnes âgées…) étaient invités à prendre des précautions ou à partir si besoin. Il poussa quelques boutons. Puis vint un genre de tempête émotionnelle.

Je ne savais pas ce que je ressentais exactement, ce n’est pas comme avec Merzbow où on se tait et on vibre, là on essaie de suivre des sons très différents, des mélodies, des nappes, des choses violentes, douces, des histoires, des textures… Au plaisir dionysiaque de la submersion se succéda très vite toute une complexité, des formes lisibles mais riches, tandis que l’artiste, devant ses machines, restait imperturbable.  J'étais impressionné et surtout troublé par les nombreuses questions et inquiétudes qui assaillaient mon crâne qui n’en demandait pas tant. J’ai donc bondi sur Marc Baron pendant qu'il rangeait son matériel pour lui demander un moment de discussion pour des précisions, des choses sur sa pensée, ce qu’il accepta volontiers pour le lendemain matin. Cet entretien me fit voir, au-delà du technicien concentré, de l’espèce de rituel ésotérique qu’est pour moi un travail électronique, le musicien en proie aux doutes, aux peurs mais refusant le confort, et cherchant une confrontation avec sa création qui lui soit au final fructueuse. Un humain, après tout (pardon, c’était facile).


(visuel: Octobre)

Pourquoi avoir choisi les cassettes ? Avant, tu faisais du saxophone, c’est bien ça ?
Oui, je viens de l’instrument, j’ai fait du saxophone pendant quinze ans, et ma pratique a été de plus en plus contrainte, et ce, jusqu’à arriver à une sorte de « point d’impossible ». Je réduisais le matériau dans mes improvisations, et je n’arrivais pas du tout à me placer dans un rapport sain à cet outil (l’improvisation), car les résultats formels me paraissaient toujours insuffisants, j’étais plutôt une sorte d’interprète contrarié. Donc je me retrouvais à me mettre dans des postures ultra contraignantes, que ce soit au niveau du corps (un immobilisme absolu), ou au niveau du matériau sonore  (je jouais seulement des hauteurs les plus pures possibles, sans variation)… Et puis je commençais à fabriquer des sortes d’environnements, afin d’y prendre une place qui était censée prendre une espèce de valeur pour moi. Au fur et à mesure, je me suis rendu compte que ce que je cherchais était plus ou moins un travail électroacoustique, je  tordais l’instrument à un point où il n’était plus justifié. Mais je suis vraiment content d’être arrivé à un point où je me suis rendu compte que le saxophone n’était plus le bon outil pour faire ce que je voulais faire. J’ai tout naturellement laissé l’instrument de côté, et je suis donc passé à la bande, parce qu’il y a en cela une matérialité qui m’intéresse.
Tout d’abord, il y a un grain (mais toutes les machines ont un grain, même un ordinateur, un logiciel…) Mais j’aime particulièrement le rapport tout à fait matériel à la bande magnétique: ça se salit, ça vieillit, ça a une durée limitée, ça se ralentit et ça s’accélère évidemment… et de plus il y a une visibilité de l’impression du son sur la bande que l’enregistrement numérique n’a pas. Je ne me satisfais pas de voir sur un logiciel s’imprimer une forme d’onde, ça ne me convient pas. Ça c’est la première chose qui est assez inexplicable, je le dis très spontanément.
La seconde chose, et la plus importante pour moi, c’est le son. Le son analogique m’intéresse, j’aime ça. Et j’aime toute la palette que ça autorise, que ce soit l’utilisation du dictaphone, des Nagra, avec des trucs de très haute qualité et d’autres avec une qualité très différente, monophonique, tout filtré, pas d’aigus, pas de graves… Donc, dans ma pratique, avoir cette flexibilité-là, de l’outil, de la machine, avec plein de machines qui ont chacune un caractère, ça fait un mélange pour moi qui est très plaisant. J’ai toujours un ou deux magnétophones avec moi pour enregistrer des choses et mon écoute des sons est en quelque sorte de plus en plus travaillée ou passée au filtre de mes machines. Parfois, j’enregistre simplement des sons du quotidien, totalement anecdotiques, sans caractère inattendu ou inouï, juste parce que j’aime entendre comme les micros les capturent.

C’est toi qui enregistre les sons ?
A 90%, les sons que j’utilise sont des sons que j’ai enregistrés. Il y a du trouvé, mais quoiqu’il arrive, il y a toujours une manipulation de la source.

Par rapport à cette idée de manipulation, quand tu composes, tu as un son ; est-ce qu’il te dit quelque chose, est-ce que tu pars du son, où est-ce que tu sais déjà ce que tu vas faire ? Jusqu’à quel point la chose est-elle composée ? D’où tu pars ?
Je pense qu’il y a deux questions dans ta question. Où ça commence, je fais de moins en moins confiance à mes idées en amont. C’est à dire que j’ai des choses qui peuvent m’attirer, quand je récolte des sons, quand je les réécoute, quand je trouve des sons que je récupère sur des vieilles bandes. Mais je mets le son à l’épreuve des machines ou du feedback, du ralentissement etc., et là c’est la matière qui dicte elle-même ce que je vais en faire. C’est à dire que j’ai vraiment un travail de composition qui est en ce sens expérimental, les opérations que je fais sur le son me donnent ma matière. J’entends une transformation que j’ai fait de bandes originelles, et je me dis « Tiens, ce truc-là fonctionne ». Mon obsession c’est de savoir pendant combien de temps est-ce qu’elle fonctionne, jusqu’à quand telle matière tient mon écoute. (Evidemment c’est ma subjectivité dont je parle). Une fois que mon écoute ne tient plus, la question qui suit est « avec quelle autre matière la faire se cogner ? ». Par exemple, cette matière-là tient disons 20 secondes, la question est « Avec quelle autre matière la faire se rencontrer pour qu’il y ait de la surprise dans l’écoute, pour que l’une nourrisse l’autre ou la contredise, etc. » Le principe de mes compositions, c’est vraiment cette confrontation de matériaux les uns avec les autres. Combien de temps chaque chose dure, et comment les confronter les unes aux autres, pour générer de la complexité dans la forme ou dans les niveaux d’écoute. Je n’ai pas du tout envie de tomber dans le drone ou le confort d’écoute. C’est quelque chose qui m’obsède complètement.
Il y a beaucoup de musiques électroacoustiques ou électroniques qui, à mon avis (c’est peut être complètement faux, il faudrait en discuter avec les gens qui font ça), s’installent dans une espèce de confort du continuum et du drone, confort qui pour moi est probablement lié aux limites de la pratique de la musique électronique en live. On a beaucoup moins de flexibilité avec une machine qu’avec un instrument, et je pense qu’il est tout à fait naturel de se diriger vers des matières qui durent, qui tournent par elles-mêmes.  Puisqu’en live c’est très compliqué de transformer un matériau de manière très rapide. Ceci dit, certains travaux prouvent le contraire, mais c’est plutôt rare. Ça demande beaucoup de manipulation, de matériel, etc. Et donc je pense qu’il y a ce genre d’effets depuis les problématiques techniques du live, vers un certain effet formel dans la composition elle-même. J’ai l’impression que le drone est parfois une conséquence un peu vicieuse des limites techniques des machines en live. Et moi, toute ma problématique, (alors je ne sais pas du tout si ça marche, elle est en cours de travail), c’est surtout de ne pas me faire avoir par la machine. J’ai plein de magnétophones et plein de trucs parce que je ne veux pas mettre « play » et me dire « cette source a une certaine qualité, donc elle peut durer trente secondes, et pourquoi pas deux, cinq, sept minutes » ça ne me va pas du tout. Je pense qu’un son a une durée, et qu’au delà, ça ne fonctionne plus. Je ne veux pas la laisser filer.

Par rapport au public, quand tu manipules, tritures un son, est-ce que tu veux qu’il se fasse emporter par une histoire, par quelque chose ?
Je n’imagine rien dans ce qu’entend le public, je ne me situe que dans ma subjectivité de compositeur.  Après, une des choses que j’essaie de postuler, c’est l’intérêt de ce que je donne à voir. Et ça c’est aussi un problème que je me pose : qu’est-ce qu’on donne à voir quand le corps est derrière des machines ? C’est très compliqué, et je suis en train d’essayer de chercher des solutions, qui, je pense, ne sont pas encore bonnes. Mais je me pose la question, là, j’essaie de me mettre à la place du public. Qu’est-ce qu’il y a à voir quand un bonhomme ne fait juste qu’enclencher un magnétophone, activer des potards pour filtrer, tourner des potards de panoramiques… ?

C’est ce qu’on se disait avec un ami, oui. Et le seul geste clair qu’on pouvait discerner, c’était ce « clac » que tu faisais en actionnant un magnétophone. Mais c’est sûr que c’est compliqué, c’est depuis Kraftwerk avec cette histoire d’homme-machine, voire ils se débarrassaient du problème en envoyant des mannequins à leur place en concert… Ils avaient cette fascination mêlée de peur par rapport aux machines.
Mais ce n’est pas un petit problème, en fait, c’est une question passionnante. C’est un problème que je prends de pein fouet, parce que depuis quatre-cinq ans, j’ai vraiment une pratique du studio, c’est à dire que 98% de mon temps, je le passe entre deux enceintes, des machines, des tables de mixage et des magnétophones dans un studio où j’ai une position d’écoute préférentielle, où tout ce qui m’intéresse c’est qui va sortir des haut-parleurs. Et tout d’un coup, au moment où on passe à la scène, déjà, on ne peut pas déplacer le studio, donc il y a la problématique de ne pas sacrifier une certaine qualité de son. Ça, c’est un sacré dossier, parce qu’hier j’étais pas du tout satisfait de la qualité de son que j’avais, je trouvais ça pâteux. Alors, comment maîtriser la chaîne au possible, mais aussi avec les données propres au lieu, et le temps qu’on a ? Ensuite, quel intérêt à montrer son corps quand potentiellement le corps pourrait ne pas y être ? Tout ça, ce sont des vrais problèmes. Donc la composition pour le live n’est pas du tout la même que pour le disque. J’essaie de fabriquer une sorte de chaîne étrange entre le geste que l’on perçoit avec les yeux et ses effets sur ce que l’on entend. Cause/conséquence ? Conséquence retardée ? Cause invisible ? etc…

Et puis il y a l’acoustique de la salle sur laquelle compter…
Absolument. Il faut que j’y pense, et j’y pense en permanence, mais j’ai tellement de sources différentes à diffuser qu’il est extrêmement difficile, par exemple, de paramétrer toutes mes tranches, de faire une équalisation générale, ça n’a pas de sens. J’ai des sources qui sont très précises, j’en ai d’autres au contraire très floues, j’ai des choses très crades d’autres très propres… Donc comment « équaliser », quel rapport avoir avec l’espace, c’est vraiment complexe. Je ne diffuserais que des sinus, par exemple, je pourrais faire avec les données du lieu, calculer avec les fréquences qui résonnent beaucoup dans le lieu, ... Mais là, lorsque toutes les sources ont un caractère propre et que l’on a au mieux 2 ou 3 heures pour travailler dans l’espace, ça devient compliqué. Cela viendra sans doute avec plus d’expérience.
Pour l’instant, c’est une espèce d’imbroglio, et j’essaie de trouver la moins mauvaise alchimie. Après, on en discutait avec Eric Brochard, nous nous disions, pourquoi ne pas pousser le vice jusqu’à être totalement autonome sur le matériel, avoir tout ? Ça n’enlève rien aux spécificités du lieu, mais au moins, avoir tout depuis ce qui diffuse jusqu’à la matière de base, c’est à dire, depuis la bande magnétique jusqu’aux enceintes. Là hier, j’ai joué sur une sono qui n’est pas adaptée, je pense, à ce que je faisais, qui n’était pas précise, qui était trop grosse, trop floue, les pieds étaient trop hauts… Donc, jusqu’où on se fabrique ses instruments pour essayer de rétablir non pas les conditions du studio, mais essayer au moins d’avoir l’idée la plus précise de ce qu’on projette (Ce qui n’a rien à voir avec postuler ce que fabrique l’auditeur, je suis très clair avec ça).
Par rapport au public, j’essaie juste de donner quelque chose, une musique , qui permette à l’auditeur de se fabriquer son propre truc. Je ne suis pas un terroriste du son, ce qui m’intéresse, c’est de fabriquer une sorte de complexité dans l’écoute, même si les matières ou les formes sont elles, pauvres .

Tu n’as pas ce rapport au bruit, cette volonté d’agresser, d’aller dans l’extrême comme dans la Noise, Merzbow…
Je reconnais la qualité de ces travaux-là, j’aime ce que ça me fait physiquement, mais j’essaie d’avoir plus de liberté dans les types de sources. Ça m’intéresse d’être parfois quasiment à la limite du documentaire, dans le quotidien presque, puis d’avoir un point de bascule entre ça et de la matière très brute, brutale, une vraie matière sonore très abstraite, et puis de passer de l’un à l’autre. Que dans l’écoute il y ait une espèce de trouée. J’essaie vraiment de laisser un flou par rapport à ça, et moi aussi, ça m’excite d’être un peu perdu, de ne pas tout maîtriser dans la manière d’écouter ce que je produis.

As-tu des projets à venir ? Des collaborations, concerts, disques ?
La suite, ce sont des concerts ou des résidences à venir en France ou un peu à l’étranger, en solo toujours. Et puis aussi, je travaille à une nouvelle collaboration avec le sculpteur Loïc Blairon, une sorte de forme étrange qui se frotte à la question du mobilier et essaie de fabriquer quelque chose autour de cet espace figé qu’est souvent celui du concert. Que j’y prenne place avec ma musique pour donner à voir les choses sous un autre angle. C’est un travail en cours mais que j’ai hâte de mettre en œuvre.


Tous droits réservés.

jeudi 30 octobre 2014

Mémoire de M1 téléchargeable ici!

J'ai enfin fini de corriger mon mémoire de M1, dirigé par Makis Solomos et Frédérick Duhautpas dans le cadre de l'Université Paris VIII-Saint-Denis. Il est long, il est intense, il est un peu ardu des fois (153 pages).

Il y a des biographies de compositeurs minimalistes (La Monte Young, Philip Glass, Charlemagne Palestine...), des analyses de pièces de Phill Niblock, Eliane Radigue, Christian Wolff, et surtout le coeur du sujet, des analyses de presse française, depuis les articles des Chroniques de l'Art Vivant par Daniel Caux, jusqu'aux posts du Son du Grisli, en passant par les critiques de Karol Beffa dans Classica.

Il y a aussi dans une longue annexe des entretiens passionnants avec David Sanson (ancien journaliste à Classica, Mouvement et programmateur actuel des Bernardins), Stéphane Roux (directeur du label Shiiin), Tom Johnson (compositeur contemporain de Reich, Ashley, Radigue, élève de Morton Feldman et critique au Village Voice dans les années 1970), Joseph Ghosn (journaliste anciennement aux Inrocks, puis à Obsession, mais aussi écrivain d'essais sur La Monte Young, Sun Ra, et sur les médias numériques), Didier Aschour, (musicien notamment dans l'ensemble Dedalus)

La taille imposante (on m'avait demandé 75 pages environ) s'explique parce que je voulais mettre tout ce qui me passionnait sur ces musiques, mais plein de choses restent à peine effleurées, comme Wandelweiser, que j'ai tenu malgré tout à mentionner quand je pouvais, ou l'influence de Morton Feldman, les rôles de Dennis Johnson et de Terry Jennings dont on commence à peine à rendre compte, l'importance des pièces et de la pensée du compositeur Tom Johnson qui ira en grandissant dans le temps.

Des articles trouvés ne furent jamais mentionnés à ma connaissance comme ceux de Paul Alessandrini dans Rock & Folk ou ceux de Wachthausen, Macabru, Doucelin, et Baignières dans le Figaro. On rend même compte du passé de Karol Beffa comme critique dans Classica, dont il s'est d'ailleurs peu vanté par la suite... Bref, c'est assez riche pour que vous trouviez de quoi faire dans ce document, et j'espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que moi à y chercher.

On peut laisser le mot de la fin à l'immense La Monte Young, et son humour très...particulier:

"Un jour j'ai essayé beaucoup de moutarde sur un navet cru. J'ai aimé ça plus que tout ce que j'avais jamais entendu de Beethoven".

Le fichier est téléchargeable ici.https://1fichier.com/?f99os4ba5a Le mot de passe est: "nonnonba"
Bonne lecture:

mercredi 29 octobre 2014

Illuminations 52 feat. Antoine (été 2014)


Salut!

La longue pause est terminée, je mets en ligne cette émission enregistrée avec Antoine, un jeune homme hyper cultivé et vraiment sympathique, rencontré via un webzine sur lequel je passe ma vie, Guts of Darkness. Il a amené les trois quarts des morceaux, et ça a pas mal débordé des deux heures. Une émission bien barrée!


Antoine va alterner pour cette saison ses émissions avec les miennes, il est dans des délires plus Musiques Improvisées, Noise, free, donc on pourra un peu se compléter!

Bonne écoute!

http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations200914.mp3

Raymond Scott-Sleepy Time (Soothing Sounds for Baby Vol. 1 : 1 to Six Months; Epic 1962, reed. Basta 1997)
 
Hector Zazou, Bikaye + Cy1 : M'pasi ya m'pamba (Noir et blanc; Crammed discs; 1983)

Jon Hassell - Brian Eno : Chemistry (Fourth World Vol. 1 - Possible Musics; Editions EG; 1980)

Finis Africae : Hombres Trueno (thunder men) (El Secreto De Las 12 (The Secret Of 12 O'Clock); EM records; 2013)
   
Tom Zé : A noite do meu Bem (Todos os Olhos; Continental; 1973)
   
Terry Riley: Embroidery (Songs for the Ten Voices of the Two Prophets; Kuckuck 1983)

Harry Partch : Windsong (The Music Of Harry Partch; Composers Recordings Inc.; 1964)

Andreas Martin & Christoph Heemann : ...Und schritt rücklings ins Wasser, der aussicht Wegen (in v/a: Lebenserinnerungen Eines Lepidopterologen; Robot records; 1999)

Antoine Beuger: Tanzaku, for Eight Bowed String Instruments n°1 (A Young Person’s Guide to Antoine Beuger; Slub Music ; 2008)

Ross Bolleter : Axis (Secret Sandhills And Satellites; EMANEM; 2006)

Pierre Berthet: (Un Cadre de Piano Prolongé ; Sonoris ; 2000)
                              
Keiji Haino : Tenshi (Tenshi no gijinka; Tzadik; 1995)

Palestrina (erratum) (int. Harry Christophers, The Sixteen): Messe du Pape St Marcel-Gloria (in Allegri/Miserere; Coro 2003)
                                                                                                                                                            
Osso Exótico : Untitled  (sur VI- Church Organ Works; Sonoris; 1997)

Antoine Beuger: Tanzaku, for Eight Bowed String Instruments n°2 (A Young Person’s Guide to Antoine Beuger; Slub Music ; 2008)

 Wadada Leo Smith : A fullmoon purewater Gold (Lake Biwa; Tzadik; 2004)
   
Tomas Sikorsky (int. John Tilbury) : Zerstreutes Hinausschauen(1971) (For Tomasz Sikorski; Bocian Records; 2012)


Philip Corner: Gamelan (1975, in.3 Pieces for Gamelan; Alga Marghen; 1999; int. Son of Lion)

dimanche 20 juillet 2014

Dis, t'écoutes quoi en ce moment?

Là je viens de finir mon mémoire de Master 1, je vais le mettre en ligne cet été si tout va bien, juste deux-trois merdouilles à corriger, et refaire la mise en page. Donc je me repose un peu les oreilles, mais dernièrement j'écoutais beaucoup de choses tranquilles:


Le compositeur Tom Johnson m'a fait connaitre ce jeune compositeur ukrainien, Aalexey Shmurak, dont voici le soundcloud: https://soundcloud.com/alexey-shmurak. Plein de silences, de notes tenues, de tensions infimes... A surveiller, et faire jouer en France!

Kyle Bobby Bunn a le même âge, c'est plus de l'ambient-drone-néoclassique. A surveiller aussi, de mon côté je voudrais écouter les autres albums avant de me faire une idée, mais ça semble pas mal.

Je suis devenu accro à l'oeuvre de Jun Togawa! Cet album, Tama-Hime Sama est son plus connu, et contient tout ce que la chanteuse a de plus fascinant: son obsession des insectes, des monstres, son détournement de l'imagerie des "idol" japonaises, et les musiques parfois pop, parfois vraiment flippantes, ou perchées, détournant le canon de Pachelbell ou les musiques sud-américaines... Je vous conseille ce superbe site comportant pas mal de traductions de ses textes: http://www.togawajun.net/
Hosono est une légende de la pop japonaise (il a d'ailleurs composé la chanson-titre de l'album précédemment cité de Jun Togawa). Commençant sa carrière à succès avec le groupe Happy End, les "Beatles Japonais" au début des années 70, il fondera surtout avec Ryuichi Sakamoto et Yukihiro Takahashi le célèbre Yellow Magic Orchestra, pendant japonais de Kraftwerk, jouant sur l'autodérision japonaise, l'obsession de la technologie, et un dandysme que conservera Hosono pendant sa carrière solo. L'un de ses meilleurs albums est Philharmony, alternant ambient, world, synthpop, mais toujours avec cet humour, cette distanciation, même dans les moments les plus expérimentaux. Mais il y a aussi des gros hits comme Sports Men et Funiculi Funicula, qui déboîtent ta tronche avec des mélodies et beats imparables.


Sinon en vrac, Sun Ra, Fugazi, Wu-Tang Clan, Neil Young, Renaud, Ryuichi Sakamoto, Bruce Haack que je viens de découvrir, Brigitte Fontaine...

dimanche 22 juin 2014

Illuminations 50-2/06/14-Un peu de tout avec Louis en plus

Salut!
Voilà une émission un peu à l'arrache encore une fois, mais avec plein de trucs que je voulais mettre depuis longtemps, et faute de cadre ou de place, laissées de côté. Donc j'ai rassemblé un peu de tout ça, et Louis a complété avec une petite sélection de jazz en fin d'émission. C'était du direct, donc on s'est un peu lâchés (Pierre Boulez si tu nous entends), mais je pense que les morceaux valent le coup, nous en tout cas on a passé un super moment.

Donc du tibétain, du jazz, de la musique algérienne, du grand maître Pandit Pran Nath, du Rhys Chatham (entre minimalisme américain et punk rock), du rock régressif avec Dalida... 

Voilà le lien:

La playlist ressemble à ça:
Entreaty to the thre Buddha-Bodies/Invitation to Padma Sambhava, rec. John Levy (début années 1970) Tibetan Buddhist Rites from the monasteries of Bhutan Lyrichord 1993

Musique Tibétaine du Sikkim : Chant de caravaniers/Danse de Shigatsé ; rec.Serge Bourguignon-Disques Vogue, Collection Musée de L’Homme 1968

Pandit Pran Nath : Raga Shudh Sarang The Raga Cycle-Théâtre le Palace, 1972, Shri Moonshine 2006, 
La Monte Young & Marian Zazeela tempura, Terry Riley tablas

Algérie  (Sahara) : Chant Ahélil rec. Pierre Augier, EMI Italiana, 1975

Rhys Chatham: Guitar Trio (An Angel Moves Too Fast To See, Table of the Elements 2002)

Dalida : piste 2 (s/t 2014 Et mon cul c’est du tofu)

Ballades et fêtes en Roumanie, Le Chant du Monde Collection C.N.R.S-Musée de l’Homme 1985, rec. 
Jacques Bouët, Bernard Lortat-Jacob : l’adieu à la mariée

Henri Texier : le sage, le singe et les petits enfants (Amir, Eurodisc 1976)


Ibrahim Maalouf : Busy (Illusions, Mi’ster Productions 2013)

mardi 27 mai 2014

Dis, tu écoutes quoi en ce moment?

Albert Ayler In Greenwich Village
Workshop de Lyon-Musique Basalte
Silver Apples-le premier et Contact, que j'aime de plus en plus, alors que jusque là je le trouvais vraiment moins bon que le premier jet...
Against Me!Reinventing Axl Rose
Brian Eno-Music For Airports

lundi 26 mai 2014

Illuminations 49-19/05/14

Cette émission rend compte de pas mal de choses que j'ai découvertes en minimalisme, drone, et autres joyeusetés... Zoltan Jeney et Yoshi Wada, notamment, que je dois au livre de Joseph Ghosn sur La Monte Young, et aussi au top ten de musique minimaliste d'Alan Licht pour Halana (http://rootstrata.com/rootblog/?p=135). Et sur la fin, ça me semblait normal de passer du Robert Ashley, pour un hommage au bonhomme qui est mort récemment (cf. un de mes précédents posts...)
Voilà voilà, je sais pas encore ce que je prépare pour la suite, on verra!
Le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations190514.mp3
La prog: 
Steve Reich-Four Organs(1970), int. Bang on a Can, Nonesuch,2000

Urban Sax: s/t, 1977

Angus MacLise-Astral Collapse: 6th Face of the Angel

Young Marble Giants: Final Day (Peel Session, 1980)

Zoltan Jeney: Om Part 1 (Om, 1979-ed. 1986 Hungaroton)

Yoshi Wada-Live 1979: Lament for the rise of the elephantine crocodile

Richard Pinhas-Rhizosphère (Cobra, 1977): Rhizosphère

Robert Ashley (Private Parts, Lovely Music 1978): The Park

Illuminations 48-21/04/14-Folk années 70

Salut!
ça fait longtemps que j'ai pas posté, je suis en train de boucler mon mémoire de M1, mais là je profite d'une pause... Alors je tiens à dire que le son d'enregistrement était moins bon à ce moment, la table de mixage était un peu en fin de vie, et c'est le cas aussi dans l'émission suivante, mais apparemment ça a changé. On verra ça, mais je suis content, parce que c'est vrai que ça commençait à être limite.
Bref, cette émission, je voulais la faire depuis pas mal de temps, j'ai toujours un peu d'affection pour cette scène un peu utopiste du début des 70's, qui repose pas mal sur Mai 68 en France. Et j'adore Pentangle, mais je voulais inscrire ça dans un contexte précis. Un jour, peut être je ferai une émission entière sur eux et les membres en solo, tant j'aime Bert Jansch, et Jacqi McShee...

Voilà le son:

la prog:
Ewan Mc Coll : Galoway Tam-The songs of Robert Burns, Folkways (1959)
Fairport Convention: Matty Groves-Liege & Lief, Island Records (1969)
Bridge over the river ash-Angel  Delight-Island Records (1971)
The Pentangle: Sweet Child-Transatlantic Records (1968):Market Song
No More My Lord
Sovay
Basket of light-Transatlantic Records(1969): Lyke-Wake-Dirge
Cruel Sister-Transatlantic Records (1970): Lord Franklin
Jack Orion
Bert Jansch-Needle of Death -s/t-Transatlantic Records (1965)
The Wicker Man OST(1973)Paul Giovanni: Maypole Song
Corn Riggs & Fireleap
Heron: Little Angel (s/t, Dawn Records 1970)
Comus First Utterance-Dawn Records(1971): The Bite
The Incredible String Band: Koeeaddi There The Hangman’s Beautiful Daughter, Elektra (1968)
Gabriel & Marie Yacoub: Pierre de Grenoble-Pierre de Grenoble-Hexagone (1973)
La Chifonnie : Gironfla-s/t-Hexagone(1977)
Ougenweide : Es stuont ein frouwe alleine(s/t Polydor 1973)
Ich spring an disem ringe (All die weil ich mag 1974)

Ewan Mc Coll: What can a young lassie do wi’an auld man-The songs of Robert Burns, Folkways (1959)

vendredi 11 avril 2014

Illuminations 47-7/04/14-Charlie Usher

Voilà encore une émission qui a pris du temps à préparer! La rencontre avec Charlie s'est faite à un cours à l'Université Paris 8, je sais plus exactement comment ça s'est passé, mais je crois que ça avait rapport avec La Monte Young. On est partis sur plein de trucs, et il m'a fait écouter plein de choses magnifiques en plus de ses oeuvres, et le choc que j'ai eu (et que j'ai encore) en écoutant Wandelweiser est aussi important que celui que j'ai eu en écoutant mes premiers Drones ou le premier Clash. On peut faire de la musique avec tout, et aussi avec rien. On peut faire de la musique qui ne pousse pas à être écoutée, on peut jouer une note tranquillement au bout de vingt minutes de silence, on va aux racines, à la fascination pour le son, et on radicalise l'approche en étirant le son, en le faisant le plus proche possible du silence, elle continue après le morceau, et elle avait déjà commencé... Si vous voulez plus d'informations sur Wandelweiser, le site wandelweiser.de comporte beaucoup de partitions, de textes par les compositeurs Michael Pisaro, Antoine Beuger, et il y a quelques morceaux sur youtube, ou d'autres sites de streaming. Mais le mieux c'est de commander les disques, d'aller aux concerts (en France, l'Ensemble Dédalus inclut de leurs morceaux dans leur répertoire).
Sinon, on a pas trop eu le temps de passer de morceaux de Ian Vine, mais je vous invite à aller sur son site, c'est une vraie mine d'or: ianvine.com
Charlie, évidemment, a aussi son site: http://charlieusher.com/ avec plein de morceaux en streaming, en plus de ceux qu'on peut écouter dans l'émission, ici:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations070414.mp3

Une dernière chose, on a voulu expérimenter en allant enregistrer des sons de nature, de ville, et en les incluant dans les phases de discussion de l'émission. J'admets qu'à des moments ils sont un peu forts, et notamment au début couvrent un peu la voix de Charlie, il faut un peu se concentrer pour arriver à écouter. J'en suis désolé, mais j'espère que ça n'empêcher pas une bonne audition de l'émission!
La prog:
Peter Ablinger-Altar III Drei Minuten fur Orchester SWR Sinfonieorchester, Cond. Silvain Cambreling Donaueschinger Musiktage 2003
Morton Feldman: For Aaron Copland int. (int.Maurizio Barbetti) John Cage and Morton Feldman: In a Silent Way, Stradivarius 2009
Ian Vine: Facsimile A6 (2010)
Charlie Usher:
·         Slow Pan (2010) Piano and ensemble, performed by Birmingham Contemporary Music Group, conducted by James Weeks.
·         Joli Cache Scon bri (2009) pour 3 Violoncelles, Victoria Baths, Manchester (extrait)
·         Western edge, desert surface, Euphrates, eastern edge  (2013), int.ACM
James Saunders, Unassigned #300306-2  Matthew Shlomowitz and Joanna Bailie
Michael Pisaro-Harmony Series # 7:Only: Sarah Hughes via Blog Only [Harmony Series #7]

John Cage-Antoine Beuger, voix Sylvia Alexandra Schimag (int.) Empty Words III with Oborozuki, Edition Wandelweiser 2011


mercredi 26 mars 2014

Illuminations 46-24/03/14-Appalache

Cette émission, ça fait longtemps que je la prépare. D'abord, un collègue de la radio me parle de Appalache, un projet d'un pote à lui, Julien Magot, et propose de m'envoyer des sons. Ce qui arrive, je me retrouve avec trois albums, mais ça traînouille un peu quelques mois, (le fait d'avoir deux émissions par mois n'arrange pas les choses), puis je vois que le Appalache, dont évidemment la musique me plait beaucoup, joue au Buzz dans les prochains jours. J'avais calé le week-end du 23 que j'enregistrerais une émission avec ses sons et ce que j'ai lu de lui et d'autres trucs, quand tout à coup, les choses s'imposent d'elles-mêmes. Je suis débile je dois l'interviewer ça déchirerait sa maman, et ça me changerait de parler des gens sans leur avoir parlé. Donc évidemment, le Appalache de son vrai nom Julien Magot me dit oui super c'est trop cool, et après les balances, on se retrouve autour de bières avec lui et son batteur à causer de Jean-Pascal, des Kings of Leon, de bouddhisme, de frites...
J'étais en plus arrivé au bon moment, car ledit batteur, Eddy, se trouvait être arrivé très récemment, mais était parti pour rester, car comme humainement, leur amitié est très forte, les choses se font d'elles-mêmes musicalement. Donc tout l'enthousiasme de son arrivée se sent dans l'interview, et je suis très fier de garder un peu de cette joie, de cette folie avec ce modeste témoignage que je vous invite à écouter, en plus d'une sélection de morceaux de Appalache, ainsi que d'autres sons. Saaad, ELM à qui on a beaucoup comparé les débuts de Appalache, mais aussi Pete Seeger dans les Almanac Singers, que je voulais passer comme un petit hommage à ce grand homme qui nous a quittés fin janvier.
C'est donc ma première émission à trois "niveaux": la sélection musicale, l'interview faite sur place avec Appalache, et les annonces, les présentations.
Voilà voilà... J'espère que ça vous plaira, bonne écoute!
Le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations240314.mp3

La prog:
Appalache (Fue BLWBCK 2012)Dimensions of Truth
Somewhere to disappear

(Sourire, BLWBCK 2012)Marie Meow

ELM Silver Dust in Moonlight (Nemcatacoa, Digitalis Recordings2009)

Appalache Marble State Fair
9/18/89

Saad: The Charnel Ground (Split Saaad-Insiden, BLWBCK 2013)

Appalache(Achievement March, BLWBCK 2013):Dignity

Almanac Singers Which side are you on

Appalache Emptiness
Acquire Peace
Pays double when you are free

mardi 11 mars 2014

Illuminations 45-10/03/14

Salut!
Cette émission n'est pas spécialement centrée autour d'un thème, mais c'est vrai que comme je dis dans l'émission j'ai découvert (ou redécouvert) énormément de choses avec le superbe livre "Field-Recording, ou l'usage sonore du monde en 100 albums) de Alexandre Galand, sorti chez Le Mot et le Reste en 2013. Et je continuerai à vous en passer dans d'autres émissions, mais ici, j'ai mis un classique de Luc Ferrari que j'ai découvert justement en même temps que je lisais ce livre, des extraits du Conet Project de Akin Fernandez sur les stations à chiffres et cette pièce de Hildegard Westerkamp, Beneath the Forest Floor, que je trouve admirable. Le reste, c'est du coup de coeur, avec notamment ce morceau de Alan Licht qui détourne l'intro du Baba O'Riley des Who, ou les Talk Talk tardifs qui me fascinent beaucoup. Enfin, j'ai fini sur une petite interview du Verdouble au Rexy, Yann Gourdon et Yvan Etienne ont bien voulu dire les projets, qu'ils soient de la Novia ou les éditions de livres sur la musique ou l'art expérimental, suivie d'un morceau de Jéricho qu'on verra au Sonic Protest cette année, le 8 avril avec Brigitte Fontaine et Areski le même soir!!

Voilà le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations100314.mp3

Alan Licht-Bridget O’Riley-Outtakes from A New York Minute, (Experimental Intermedia 2003)

Wolves in the throne room :Woodland Cathedral Celestial Lineage, (Southern Lord 2011)

Talk Talk-New Grass Laughing Stock (Polydor 1991)

Luc Ferrari-Presque Rien n°1 ou le lever du jour au bord de la mer (1967-70)

Akin Fernandez-The Conet Project: Recordings of Shortwave Numbers Stations, (Irdial 1997)
·         The Swedish Rhapsody
·         New Star Broadcasting
·         NNN French

Hildegard Westerkamp: Beneath the Forest Floor-Transformations (1979-1992-empreintes DIGITALes 1996)

Jericho: Marche de l’Arabe, Jericho, (La Novia 2012)

mardi 4 mars 2014

Robert Ashley (1930-2014)

Quant tu tapes "Robert" la première suggestion sur Google, c'est Robert Faurisson, ça m'inquiète pour la suite et ça me rend vraiment triste... je sais que la meilleure chose à faire c'est ignorer ce genre de phénomène mais là c'est tellement violent, quand tu cherches des confirmations sur le décès de l'immense Robert Ashley, qui nous a quittés aujourd'hui, il avait une cirrhose du poumon (faut dire, c'était le Lemmy de la musique contemporaine, selon Kyle Gann, il enchaînait tequila et vodka, et vivre 84 ans à ce régime-là c'est pas trop mal).
Pour écouter Robert Ashley, il est jamais trop tard, je vous conseille l'émission de Cheval radio même si je trouve qu'ils font juste de la playlist, c'est quand même une bonne mine d'or, mais sinon, Ubuweb est toujours votre ami. Y a notamment Peter Greenaway qui a fait sa série Four American Composers, et en consacre un au bonhomme.  
Dans mon cas, je voulais justement lire la bio de Ashley par Kyle Gann. Je vais m'y atteler, sûrement à la fin de l'année.
On vit une époque assez dure, ils enchaînent en ce moment, Chéreau, Seeger, Ramis, Resnais, Paco, Cavanna... mais bon, c'est à nous apparemment de reprendre les rênes, de faire des choses aussi grandes, aussi puissantes pour notre époque. Ben on a du boulot. Autant s'y mettre tout de suite, tiens.

samedi 1 mars 2014

Illuminations 44-24/02/14-Emission improvisée avec Louis

Cette émission s'est faite complètement à l'arrache, sur une idée de Louis, qui m'a plu car il faut toujours prendre des risques dans les façons de faire des émissions, sinon on avance pas. Donc, voici une émission improvisée, l'un met un morceau, et l'autre enchaîne en fonction, de manière spontanée. Pas mal de diversité,  mais c'est vrai que l'ambiance générale est plutôt barrée, comme souvent dans les Illuminations.
En tout cas voilà le lien: http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations240214.mp3
La playlist:
Oiseaux de mer et d’étangs-Jean-C Roché
Organisation (pre-Kraftwerk) Tone Float RCA Victor (1969) : Tone Float
Vibracathedral Orchestra-Mothing (1998, self-released): Falling Free you and Me
Jan Garbarek, Anouar Brahim & Shaukat Hussain-Madar ECM(1992):Sull Lull
Terry Riley-Don Cherry(Karl Berger on vibes, uncredited.)-Live in Köln 1975
Metal-O-Phone-s/t, Coax Records 2009: Steve Reich in Babylone
Klaus Schulze- Body Love-Brain(1977) Blanche

Mùm-Finally We are no on ,Fat Cat records( 2002): Green Grass of Tunnel
Bonne écoute!

Illuminations 43-10/02/14-Obscure Records

Coucou!
J'avais très envie de parcourir un peu l'univers du label culte de Brian Eno, Obscure Records, qui mêle des artistes aussi bien du jazz, de la musique contemporaine, de la pop de chambre. Il y a toujours quelque chose de très statique, d'un peu monotone, dans ces musiques. Quelque chose qui est là sans forcément te sauter dessus, quelque chose avec lequel tu vis, une espèce d'environnement sonore. Bref, foin de simagrées. Le seul regret que j'ai eu, c'est de ne pas avoir pu passer de tous les artistes, quand il y en a plusieurs par disque sorti c'est assez compliqué de choisir. Donc John Adams, Jan Steele, par exemple, sont mentionnés, mais je n'ai pas pu en passer... Une autre fois, j'espère!
Voilà le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations100214.mp3
La playlist:
OBS-1: The Sinking of the Titanic (1975)-Gavin Bryars : Jesus’blood never failed me yet
OBS-2: Ensemble Pieces (1975)-Christopher Hobbs: McCrimmon will never return
OBS-3: Discreet Music (1975)-Brian Eno: Fullness of Wind
OBS-4: New and Rediscovered Musical Instruments(1975)-
  • ·         Max Eastley: Elastic Aerophone-Centriphone
  • ·         David Toop: Do the bathosphere

OBS-5: Voices and Instruments (1976)-John Cage: The Wonderful Widow of Eighteen Springs
OBS-6: Decay Music (1976)-Michael Nyman: 1-100
OBS-7: Music from the Penguin Café (1976)-Penguin Café Orchestra: Penguin Café Single
OBS-8: Machine Music(1978)-John White: Son of Gothic Chord
OBS-9: Irma (1978)-Tom Phillips: Aria (Irma You Will Be Mine)

OBS-10: The Pavilion of Dreams (1978)-Harold Budd: Juno

Une dernière chose, vous pouvez tout trouver des autres albums sur le site ubuweb: ubu.com, si vous avez aimé cet univers,vous pourrez écouter tout le reste qui vaut aussi le coup!
Bonne écoute!

vendredi 14 février 2014

Illuminations 42-27/01/14-Musiques du Maghreb

Cette émission, c'était parce que j'étais tombé amoureux du premier disque de la sélection, Music of the Shikhat, que j'ai trouvé sur le blog Ghostcapital (http://ghostcapital.org/). J'ai trouvé pas mal de disques à la BMT (bibliothèque musicale de Touraine), et réutilisé le disque "Les Possédés d'Allah", de musiques soufies du Maghreb. J'ai aussi trouvé à "l'oreille KC" à Brest (une boutique disques-bd que je vous conseille fortement), un super disque de Taos Amrouche, que je DEVAIS vous passer...
Je tiens à préciser qu'apparemment je prononce très mal certains termes en arabe, je m'en excuse d'avance! Un blog que je vous conseille sur le Malouf, histoire d'approfondir vos connaissances: http://musique.arabe.over-blog.com/, c'est une vraie mine d'or!
Bonne écoute!!
Voilà le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations270114.mp3

Rec. Mardi Rollow Music of the Shikhat-Disques Maghrébins, (1976) :
  • ·         Dance medley from Gafsa_ mizwid, darabukka and tar
  • ·         Temara ensemble_ violin, bendir, tarijas and sanuj

Musique Berbère :
  • ·         Musique berbère du Haut-Atlas-Collection Musée de l’Homme Vogue (1971) rec. Bernard Lortat-Jacob : Ahwach
  • ·         Maroc Musique Berbère- Un Mariage dans le Haut-Atlas oriental-Vogue (1975) rec. Bernard Lortat-Jacob : face B Tamawayt/ 2 Ahidus
  • ·         Taos Amrouche Incantations méditation danses sacrées berbères, Arion (1974)  : Procession de l’oncle Mahmoud


·         Haj Abd er-Rahman ben Musa TCK1679-Sourate Ibrahim (14)

Malouf (musique arabo-andalouse)
  • ·         Mohamed Tahar Fergani label : Sawt El Menyar ?-Ya dalma
  • ·         Hadj Larbi Ben Sari  Musique Andalouse Algérienne-Vogue (1975) :Ya el Ouachouan


Musique soufie

  • ·         Les Possédés d’Allah, Musique confrérique du Maroc rec. DanielMorzuch, BAM (1977)  UQBA : Chant et gumbri
  • ·         Al-Haj Muhammad Al-Barraq TCK 969: face 2


·         Cheik Boucif, Casaphone, (date inconnue) : Zouaj el Arbi

·         
Algeria (Sahara : Music of Gourara), rec. Pierre Augier-EMI Musical Atlas, UNESCO Collection(1976)  : Chant pour la fécondation des palmiers

jeudi 13 février 2014

Illuminations 41-13/01/14-Henry Flynt

Coucou! Cette émission-là porte sur le compositeur américain Henry Flynt, qui a fait un travail intéressant autour du minimalisme et des musiques américaines. Il est théoricien, philosophe, mathématicien, mais je connais surtout son travail musical. Je peux vous conseiller son site, où on trouve beaucoup de ses écrits:
http://www.henryflynt.org/.
Bonne écoute!!
Voilà le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations130114.mp3


Henry Flynt-Virginia Trance-Graduation and Other Country and Blues Music, Ampersand (2001)

Henry Flynt & The Insurrections-Uncle Sam Do-I don’t wanna, Locust Music (2004)

Robert Johnson- Stop Breaking Down

Leadbelly-Bourgeois Blues

Bo Diddley-I’m a Man

Henry Flynt-Celestial Power- Graduation and Other Country and Blues Music, Ampersand (2001)

Henry Flynt-Graduation- Graduation and Other Country and Blues Music, Ampersand (2001)

Nazakat & Salamat Ali Khan-Raga Rageshri- Ali Brothers, Music From Pakistan, EMI (1970)

John Coltrane-Syeeda’s Song Flute-Giant Steps, Atlantic (1959)

Henry Flynt-C.C. Hennix-Warriors of the Dharma -The Dharma Warriors, Locust Music 2008

Henry Flynt-Hoedown- New American Ethnic Music Volume 2: Spindizzy (1968-76), Recorded (2003)

Illuminations 40-18/11/13-Musiques du Moyen-Age

Voilà une émission sur un sujet qui m'intéresse beaucoup, les musiques du Moyen-Age, avec pas mal de problématiques liées aux interprètes, aux instruments, au rythme... Une grande place est donnée à l'ensemble Organum, car je trouve leurs interprétations très pertinentes, associant une compréhension forte des époques des musiques et une envie de faire quelque chose d'artistique.
J'espère qu'elle vous plaira, bonne écoute!
Le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations181113.mp3

La playlist:
Eduardo Paniagua : Alfonso X el Sabio Cantigas de viola de Rueda : Ave Maria (instrumental)

Hildegarde de Bingen -Synfonie, Glossa 1997- int. Oxford Girls Choir, dir. Stevie Wishart: 
  • Favus Distillans
  • Nunc Gaudeant materna viscera Ecclesiae

Tirés du manuscrit de Compostelle du XIIe siècle Codex Calistinus :
  • Ensemble Sequentia - Vox Nostra Resonet

  • Ensemble Organum- Compostela ad Vesperas Sancti Iacobi-2004:
  • Responsorium in organo : Dum esset salvator in monte
  • Benedicamus Domino, Deo Gracias
  • Conductus : Congaudeant Catholici

Chœur des moines de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes (dir. Dom Joseph Gajard) -Chant Grégorien- La Messe des Morts/Les Funérailles : Sonnerie du glas/Subvenite (répons)/ Libera Me (Répons)

Pro Cantione Antiqua-Medieval Wind Ensemble-A Medieval Christmas (IMP 1986), dir. Mark Brown
  • Orientis Partibus
  • Synge we to thys mery compane

Francesco Landini Anonymous 4 : Musica son che mi dolgo piangendo (The Second Circle : Love Songs of Francesco Landini, 2001)

Guillaume de Machaut The Mirror of Narcissus, Hypérion 1983-int. Gothic Voices, dir. Christopher Page: Rose Lis, Printemps Verdure

Guillaume de Machaut-dir. Andrew Parrott: Messe de Notre Dame Gloria

Ensemble Organum : Chant Mozarabe-Cathédrale de Tolède (XVe siècle) : Ad accedentes : gustate et videte

Ensemble Organum : Anthonius Divits, Antoine de Févin , Lux Perpetua (requiem) : Kyrie

Capella Nova-Miracles of St Kantigern-Scottish Medieval Plainchant : Qui elixas condiebat (répons)

Troubadour Songs and Medieval Lyrics, Hypérion 1982-Paul Hillier: Bernard de Ventadorn- Can l’erba fresch’e.lh folha par

Jordi Savall; Héspérion XXI-Orient Occident (2006) : Istampitta:In Pro

mercredi 12 février 2014

Illuminations 39-04/11/13

Alors je sais, la playlist donne l'impression que c'est tronqué, mais c'est encore plus simple, je me suis lâché en mettant un extrait d'une heure du Well-Tuned Piano de La Monte Young. Je me suis dit, déjà qu'on entend rarement du Young sur les ondes... Et puis on peut plus écouter des pièces de plus de six minutes à notre époque, donc j'ai décidé de lâcher le pavé d'une heure. Cette émission est pas mal autour des problèmes de résonances, et des harmoniques naturelles, ces sons suraigus qui viennent naturellement et avec lesquels on peut jouer, du chant diphonique des tibétains au violon de Tony Conrad.

Voilà le podcast:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations041113.mp3
Et la playlist:


Bernard Lortat-Jacob-Sardaigne Polyphonie pour la Semaine Sainte:Stabat Mater


Ram Narayan- Inde du Nord-Ragas du Matin et du Soir, BAM (pas de date, mais probablement années 60)- Ragini Shudh Todi



Catherine Christer Hennix-The Electric Harpsichord Die Schachtel 2010 (rec. 1976)


La Monte Young-The Well-Tuned Piano part 1

Illuminations 38-21/10/13-Autour deJim O'Rourke et du gamelan

Avec cette émission, j'ai tenté quelque chose d'un peu schizophrène,développer parallèlement deux univers différents. C'est assez étrange, et je ne crois pas que je referais ça souvent, du moins pas dans des cas comme celui-ci où les deux sujets n'ont que très peu de points communs. En effet, j'ai fait une bi-thématique autour de Jim O'Rourke, musicien de rock alternatif et expérimental et de musiques improvisées, et du gamelan balinais.
Le lien:
http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations211013.mp3



La playlist:

Geinoh Yamashirogumi comp. Shoji Yamashiro -Akira OST 1988-Tetsuo



Jim O’Rourke-Old News Vol 2 (2002)–88’


Colin McPhee-Balinese Ceremonial Music (1940)-I Pemeongkah/II Gambangan/III Taboeh Teloe (int. Colin McPhee & Benjamin Britten)


Jim O’Rourke-Bad Timing (Drag City 1997)-There’s Hell in Hello More in Goodbye


Tabuh Loma-Loma-Bali: Musique pour le Gong Gédé (VA-Ocora, rec.1972 Jacques Brunet , sorti en 1996)


Jim O’Rourke-Halfway to a Threeway (Drag City 1999/Domino Records 2000)-The Workplace


Gastr Del Sol-Camoufleur (Drag City 1998)-Black Horse


Gastr Del Sol with Tony Conrad-The Japanese Room at La Pagode (Table of The Elements1995) Ten Years Alive in the Infinite Plain #2


Legong Kraton Le Gamelan Balinais de LotringVA(CBS 1972 rec. Jacques Brunet)


Jim O’Rourke-All Kind of People:Love Burt Bacharach (2010)-Raindrops Keep Falling on my head (voix. Mitsuko Koike)

lundi 3 février 2014

Illuminations 37-8/10/13

Salut!
Je remets le blog en activité, j'ai trop laissé traîner ces choses-là ces temps-ci. Voilà le lien vers le podcast de la 37e émission, la première de ma deuxième saison chez Radio Campus Tours, qui a vu débarquer des changements. Tout d'abord, je suis passé à une semaine sur deux, ayant déménagé à Paris pour mes études et ne pouvant plus faire de direct. De plus, l'émission sera diffusée le lundi, toujours à 22h, et la rediffusion se fera toujours le dimanche suivant à 13h10. Cependant, mon désir de prendre des risques a continué à se manifester, et j'ai fait le choix de prolonger la durée des émissions à deux heures. Ce pour une raison simple: ne plus me retenir de passer certaines musiques à cause de leur longueur.
Une dernière chose, j'ai enregistré un jingle, avec un ami qui récite un poème de Rimbaud, des Illuminations évidemment, sur un montage de divers sons d'un peu partout, avec un gros drone de tampura enregistré par Angus Mc Lise,et des field-recordings de Dan Gibson. J'espère qu'il vous plaira, nous avons pris beaucoup de plaisir à travailler dessus, et il me plait beaucoup. Malheureusement, celui que vous entendrez est une première mouture, et la version améliorée s'entendra plus tard dans les podcasts, je crois que c'est dans l'émission 39.

J'ai fait une émission très diversifiée, avec comme seul fil rouge l'amour, qui est au centre de toutes ces musiques.
Le lien: http://www.radiocampustours.com/media/podcast/illuminations/illuminations081013.mp3

La playlist:
Chanson des Angas avec cithare molo-Nigéria musiques du plateau (Ocora, OCR 82) 1972 rec. Benoît Quersin
Françis Bebey-Je vous zaime zaime zaime
Ali Farka Touré With Ry Cooder-Diaraby-Talking Tumbuktu 1994
Solo Voice And Womens Choir « Lalle »-Peuls-Musical Atlas-Unesco Collection (EMI) rec. Simha Arom
A Musical Anthology of the Orient-Afghanistan(Barenreïter-Musicaphon 1960)-Chant From Azarejot rec.Alain Daniélou
Iran-Baba Karam (Love Song) rec. Deben Battacharya Music on the Desert Road, Angel Records 1958
Liu Tianhua-Erhu solos-Amorous Shadows in Candlelight (int. Zhang Rui)
A Musical Anthology of the Orient-Laos (Barenreïter-Musicaphon 1961)-Chant d’Amour- chant Thong Linh, khène (orgue à bouche) Thao Phet rec. Alain Daniélou
Nguyen Thi Hai Phuong & Trân Van Khê-Vietnam- Le Dan Tranh – Musique d’Hier et D’Aujourd ‘Hui (Ocora 1994- Tinh Ca Xu Hue [Love Song from the Hue Country]
Christy Moore-Black is the color of my true love’s hair-Live in Dublin, Tara 1978
Slowdive-Allison-Souvlaki (Creation Records 1993)
John Dowland-Now O Now-int.Hilliard Ensemble Ayres (EMI 1988)
Ensemble Clément Jeannequin-Clément Jeannequin : Toutes les Nuictz Le chant des Oyseaulx (Harmonia Mundi 1983)
Véronique Autret et Gwalarn : Karantez Vro (poème de Anjela Duval)
Denez Prigent (feat. Lisa Gerrard) Sarac’h, Barclay 2003 : Han Hini A Garan
Ustad Ali Akhbar Khan-sarod (Erratum: et non au sitar comme je l’ai dit à l’antenne) (Ustad Ali Akhbar Khan-Master Musician of India Connoisseur Society 1990): Raga Gauri Manjari